Laissez-nous vous présenter le plus aérien des desserts angevins : le crêmet d’Anjou. Curnonsky, éminente figure de la gastronomie française, en fait en 1921, un brillant éloge : « Le crêmet angevin est un régal des dieux. Nulle crème chantilly n’égale ce petit mulon mousseux, parfumé, onctueux et léger ». Que diriez-vous d’en juger par vous-même ?
© B. Martin ,
Ingrédients (pour 2 crêmets)
- 15 cl de crème fraîche liquide entière
- 5 g de sucre en poudre
- 1 gousse de vanille
- 1 blanc d’œuf
- 1 pincée de sel
- du coulis de fruits rouges
Préparation
Préparation : 15 min
Repos : 3 h
Étape 1
Dans un saladier, versez la crème, le sucre et les graines de la gousse de vanille. Montez la crème en chantilly avec un fouet.
Étape 2
Dans un autre récipient, monter les blancs en neige avec le sel.
Étape 3
À l’aide d’une maryse, incorporez les blancs à l’autre préparation en 2 fois. Remuez sans écraser les blancs, le mélange doit rester aérien.
Étape 4
Verser la préparation dans un moule à crêmet préalablement tapissé de compresse de gaze et placez au frais pour 3 h.
Étape 5
Servez avec un coulis de fruits rouges pour apprécier au mieux la fraîcheur de ce dessert !
Astuce : pour monter plus facilement la crème en chantilly, placez quelques temps avant de cuisiner votre saladier, votre œuf et votre fouet au réfrigérateur.
Délice de nuage lacté
Crêmet d’Anjou, un nom évocateur qui caractérise bien ce dessert à base de crème fraîche, connu de longue date, il fait écho à la « douceur angevine ». Dessert frais et délicat, le crêmet se déguste au printemps et en été, les deux principales saisons de fabrication par les crémiers. Laissez guider vos envies en le savourant nature, en sirop ou purée ou encore l’accompagnant de fruits rouges.
Par souci d’économie sans doute, des variantes de la recette avaient été initié, en ajoutant à la crème : du « lait caillé lisse, sorte de fromage blanc » ou des blancs d’œufs que l’on retrouve dans toutes les recettes actuelles. Pour la confection des crêmets, l’ustensile traditionnel utilisé est la faisselle, moule percé de trous, que l’on garnit aujourd’hui d’une gaze ou mousseline pour faciliter le démoulage. Les faisselles autrefois pouvaient être tronconiques, cylindriques ou en forme de cœur.